À l’assaut des obstacles ! (suite)

 

Ça pourrait être pire…

 

Lorsque vous traversez une période difficile, il peut être salutaire de méditer sur ce que d’autres ont dû endurer : c’est une bonne façon de relativiser ce qui vous arrive.

            Prenons pour exemple l’apôtre Paul. Voilà quelqu’un qui a beaucoup souffert. « Cinq fois, j’ai reçu des Juifs les « quarante coups moins un », écrivait-il. Trois fois, j’ai été fouetté, une fois lapidé, j’ai vécu trois naufrages, j’ai passé un jour et une nuit dans la mer. Souvent en voyage, j’ai été en danger au passage des fleuves, en danger dans des régions infestées de brigands, en danger à cause des Juifs, mes compatriotes, en danger à cause des païens, en danger dans les villes, en danger dans les contrées désertes, en danger sur la mer, en danger à cause de faux frères. »[1]

            Après autant d’épreuves, on pourrait penser que si quelqu’un était en droit de se plaindre, c’était bien lui, et qu’il avait toutes les raisons de croire que Dieu l’avait abandonné. Bien au contraire, nous voyons qu’Il continue de faire confiance au Seigneur. « J’ai appris en toutes circonstances à être content avec ce que j’ai. Je sais vivre dans le dénuement. Je sais aussi vivre dans l’abondance. C’est le secret que j’ai appris : m’accommoder à toutes les situations et toutes les circonstances, que je sois rassasié ou que j’aie faim, que je connaisse l’abondance ou que je sois dans le besoin ».[2] Quel était donc son secret ? Il nous le révèle au verset suivant : « Je peux tout, grâce à celui [le Christ] qui me fortifie. » [3] Il s’appuyait sur Jésus qui lui donnait la force d’affronter les difficultés. Et c’est ainsi que Paul devint un grand homme de Dieu et une source d’inspiration pour des millions de croyants.

David Livingstone, le grand apôtre de l’Afrique, vit le jour dans une famille pauvre, et dut lutter dès son enfance pour acquérir une éducation tout en subvenant à ses besoins et à ceux de sa famille. Lorsqu’il prit la décision, alors qu’il était encore un jeune homme, de devenir missionnaire, il dut essuyer les moqueries de son entourage. Même ses proches tentèrent de l’en dissuader. Lorsqu’il arriva en Afrique, quantités d’épreuves l’attendaient : non seulement il lui fallut faire face aux difficultés de la vie quotidienne et aux dangers inhérents à ce continent, mais il eut également à subir de nombreux tests d’ordre spirituel.

            Pourtant, il voyait plus loin que les circonstances immédiates, comme le résument ces quelques mots couchés dans son journal au soir de sa vie : « S’il est vrai que l’anxiété, la maladie, la souffrance, les dangers occasionnels, sans parler du renoncement aux conforts de la vie, peuvent parfois nous faire hésiter, et finissent par faire vaciller notre esprit, Dieu fasse que cette incertitude ne soit que passagère ! Toutes ces contrariétés sont dérisoires en comparaison de la gloire qui nous sera révélée [au Ciel]. Non, je n’ai jamais fait de sacrifice. »

            Adoniram Judson, le premier missionnaire à se rendre en Birmanie, persévéra pendant 30 ans en dépit de la maladie et de constantes persécutions. Il lui fallut attendre 6 ans avant de voir son premier converti, mais un siècle plus tard, on dénombrait 200 000 chrétiens en Birmanie, et c’était en grande partie grâce à son élan initial.

            Hudson Taylor, un autre grand missionnaire, qui œuvra en Chine où il connut beaucoup d’épreuves et de difficultés, parlait en ces termes de l’adversité : « Dieu ne fait rien d’autre que de déverser Ses bénédictions : Il est bon, Il fait le bien, et seulement le bien, et Il le fait continuellement ! Nous pouvons être certains que l’adversité, tout autant que la prospérité, recèle d’innombrables bénédictions. Il n’est point besoin de comprendre la raison pour laquelle Dieu nous afflige, puisque nous savons déjà que tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu. »

            Becky (nom d’emprunt) est une jeune chinoise née en 1965 à l’époque de la Révolution culturelle. Lorsqu’elle devint chrétienne, elle fut rejetée par la société et persécutée par les autorités de son pays. En dépit de graves problèmes de santé (leucémie), de violences répétées sur sa personne, du rapt de sa fille, en dépit d’interrogatoires et de périodes d’emprisonnement, elle ne cessa pendant 12 ans, en compagnie de son mari, de pratiquer sa foi et de partager l’amour de Dieu dans des conditions souvent extrêmes. Elle le fit humblement, au jour le jour, animée par une volonté inébranlable. En 1992, elle réussit à quitter la Chine et, depuis, elle consacre son temps et ses énergies à correspondre avec les nouveaux chrétiens qui sont en Chine pour les encourager dans leur foi.

 

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[1] 2 Corinthiens 11: 24-26.

[2] Philippiens 4 : 11-12.

[3] Philippiens 4 : 13.